Une première soirée du sport inclusif réussi !
Le 14 juin dernier, nous nous sommes tous retrouvés pour la première soirée du sport inclusif. Un moment plein de positivité et d’émotion.
Familles, aidants, clubs, partenaires… Tout le monde était réuni au Décathlon Campus pour la première soirée du sport inclusif. « Cette première soirée du sport inclusif, c’est beaucoup de fierté et d’émotion », explique Margot Debaisieux, directrice de l’association. En effet, c’est une fierté pour l’équipe de pouvoir accompagner des clubs sportifs à inclure les enfants extra-ordinaires avec des enfants ordinaires grâce à des aidants de vie sportive.
En fin d’après-midi, nos champions et leurs familles avaient rendez-vous pour un goûter. C’était l’occasion de tisser des liens entre parents, créer des amitiés entre les enfants. Ces derniers se sont bien défoulés autour des goals, paniers de basket et d’une initiation à l’escrime inclusive, proposée par le club d’escrime de Roubaix.
L’ensemble des acteurs s’est ensuite réuni pour une conférence. L’occasion de découvrir les rôles de chacun et de connaître le fonctionnement de l’association.
L’association n’aurait pas vu le jour sans Virginie Prelle et Etienne Delhaize, les fondateurs des Enfants de la balle. « En vérité c’est grâce à Lucien (ndlr : le petit-fils d’Étienne) que les Enfants de la balle sont nés. C’est lui le fondateur », commence Etienne Delhaize. « Quand j’ai parlé e de l’histoire de Lucien à Christophe, il a eu un coup de cœur et avait l’envie d’aider. Une fois que Lucien a su marcher, courir. Il est parti sur le terrain de footsal. Au début, avec la peur. Au fur et à mesure, il s’épanouit. Il a commencé à être intégré dans l’équipe. Tout ça en expliquant aux autres enfants que Lucien était différent donc l’adaptation était plus facile. Il a été accueilli, ils ont été informés. Aujourd’hui Lucien adore le foot, il parle beaucoup de foot avec sa mère », poursuit Étienne. « Après, quand j’ai rencontré Virginie, elle a constaté les effets sur Lucien. Pour nous, il était évident qu’il fallait dupliquer. Grâce à son énergie et celle de Christophe, qu’on a dupliqué. C’est la naissance des Enfants de la balle », conclut Étienne.
L’association permet à Arthur, Maël, Lydéric, Léon ou encore Baptiste de pratiquer le sport qu’ils aiment, comme tout le monde. « J’ai beaucoup de fierté parce que ce petit bonhomme est rempli de bonheur. Il est content parce qu’il va au foot. Il est devenu une des mascottes des Enfants de la balle. Nos enfants peuvent faire du sport comme tout le monde. Je suis fière de dire que j’emmène mon fils au foot », explique Sandrine, la maman d’Arthur.
Les Enfants de la balle ont aussi permis à des familles au parcours semé d’embûches de voir la lumière au bout du tunnel. « Il est allé à l’école, mais ça n’allait pas du tout. Il s’arrachait les cheveux et les oreilles. On n’a pas été aidé, pas compris, pas soutenu… Il y a eu un impact difficile sur ma famille. Son frère perdait ses cheveux. Toutes les portes du sport nous étaient fermées et on m’a parlé de footsal qui accueillait les enfants en situation de handicap… On a tout de suite été pris en charge par les Enfants de la balle. Nous avons rencontré Nabila et le chemin a démarré pour Lydéric. Il a fait un entraînement seul avec elle. Au fur et à mesure, on l’a vu se débloquer. Dès la Toussaint, Il a pu être avec d’autres adultes sans nous. Grâce aux enfants la balle, aujourd’hui, il est rescolarisé dans une école ordinaire. Je suis très fière de mon enfant, » confit Kevin, le papa de Lydéric.
Pour faire vivre l’association, on peut compter sur de super bénévoles aidants. Ils s’adaptent et aident leur petit protégé à évoluer à leur rythme. Parmi les aidants, on retrouve Inès, Aidants de vie sportive au footsal. « À la base, je faisais des études de STAPS. J’ai redoublé ma dernière année donc j’avais énormément de temps libre. J’ai contacté Nabilla pour faire du bénévolat sur mon temps libre. J’ai commencé à suivre Maël. Au départ, Maël avait des difficultés de blocages, quelques fois dès l’échauffement. On a réussi en discutant et en lui proposant des temps de calme à l’intégrer mieux pour pouvoir le remettre dans la séance. À la fin de l’année, il a fait beaucoup de séances complètes. » Si cette aventure bénéficie à Maël, Inès y trouve aussi son compte : « J’ai développé mon adaptabilité, une compétence importance. Cela m’a permis de me conforter dans mon choix de métier de travailler dans le sport et le handicap. »
Pour s’épanouir, les enfants extra-ordinaires peuvent compter sur 80 clubs pour les accueillir. Dans ces clubs, on retrouve le Club de gymnastique rythmique de Lambersart, co-dirigé par Sophie. « Je suis psychologue dans un cabinet où nous prônons l’inclusion du sport. Nous sommes convaincus de l’inclusion par le sport. Parallèlement à ça, je fais partie du comité régional de GRS et on a créé une branche handi-GRS. » L’inclusion par le sport, elle y croit encore plus que par l’école. Accueillir des enfants extra-ordinaires dans son club était donc une évidence qui fait place à des moments d’émotions. « En tant que responsable de club, voir une maman avec les larmes aux yeux parce que son enfant fait de la gym comme les autres enfants ça vaut toutes les médailles. »
À l’avenir, on veut aller plus loin et poursuivre notre mission sport inclusif devenir réfèrent sur ce sujet. Envie de vivre l’aventure avec nous ? Que vous soyez un club, un (futur.e) bénévoles, une famille… vous pouvez nous contacter. On se fera un plaisir de vous répondre !